- ressui
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• 1561; de ressuyer♦ Vén. Lieu où les bêtes fauves vont se sécher (après la pluie, la rosée). Vent de ressui, qui sèche la voie, en diminuant l'odeur des bêtes.⇒RESSUI, subst. masc.A. — VÉN. Fait pour le gibier de faire sécher son pelage ou son plumage mouillé par la pluie ou la rosée du matin; lieu ou moment de ce séchage. Tout restait trop trempé pour les bêtes qui s'égouttaient au ressui (LA VARENDE, Trois. jour, 1947, p. 257). [Le cerf] s'allongera paisiblement, ses prunelles dorées pleines de songe, le poil fumant de son ressui (GENEVOIX, Routes avent., 1958, p. 120).♦ Donner du ressui à (un gibier à plumes). À l'égard du gibier à plume, on lui donne du ressui en le plaçant dans un parc où il trouve du sable (BAUDR. Chasses 1834).B. — CÉRAM. Défaut d'une poterie composée qui, après être sortie du four, reste mate au lieu de prendre un aspect brillant. Nombre de pièces de porcelaine atteintes du défaut dit « tache de graisse ou ressui » (LARCHEVÊQUE, Fabric. industr. porcel., 1898, p. 36). ,,Défaut d'une poterie humide qui, en séchant fait couler l'or appliqué`` (CHESN. t. 2 1858).Prononc. et Orth.:[
], [
], [
-]. MARTINET-WALTER 1973: le ressui [
-], [
-], [
] (7, 6, 4). FÉR. Crit. t. 3 1788, GATTEL 1841 [
-]. LAND. 1834, NOD. 1844, LITTRÉ, DG, BARBEAU-RODHE 1930, ROB., Lar. Lang. fr., LEROND 1980 [
], ou [e]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1561 vén. (J. DU FOUILLOUX, La Vén., 36, 26, éd. G. Tilander, p. 78: ressuy); 2. 1828 céram. (BASTENAIRE, DAUDENART, Art fabric. faïence, p. 382). Déverbal de ressuyer.
ressui [ʀesɥi] n. m.ÉTYM. 1561, ressuy; de ressuyer.❖1 Vén. Lieu où les bêtes fauves vont se sécher (après la pluie, la rosée…).2 (Av. 1870, Littré). Techn. Défaut d'une céramique qui reste mate après sa sortie du four.
Encyclopédie Universelle. 2012.